Random Access Memories

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Mon coté mélomane-snob-connasse a voulu que je dénigre allégrement Random Access Memories lors de sa sortie.
Comme tout le monde, j’ai battu la mesure avec mes pieds dès les premières notes de Get Lucky.
Comme tout le monde, j’ai écouté l’album le premier jour de sa sortie. Et contrairement à des milliers de gens, je me suis profondément ennuyée. Je n’ai même pas réussi à finir l’album.

Et puis il y a quelques semaines, Sirine à repris Instant Crush à La Nouvelle Star. Je n’ai pas été particulièrement touchée par sa prestation, mais je me suis surprise à chantonner le refrain de cette chanson pendant plusieurs jours après.

Dame nature a voulu que je ne sois pas trop rancunière, c’est donc avec moins de curiosité et d’obligation sociale (« what ?? t’as pas écouté le dernier Daft Punk, looseuse ») que j’ai réécouté Random Access Memories. Plusieurs fois de suite même.
Et vous savez quoi ? Bah j’ai enfin capté qu’il s’agissait là d’une bombe.

Et un peu à la manière des Inrocks, j’ai moi aussi eu envie de « chroniquer » chacune des chansons de l’album. Are you ready guys ?

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Give Life Back To Music
Les premières notes sont complètement folles ! Et cette intro annonce tout de suite la couleur : ça va grave défoncer sa maman. En revanche, le côté funky/groovy du reste de la chanson ne m’a pas entièrement comblé.

The Game of Love
Avec cette chanson, je pense que n’importe qui peut choper n’importe qui. Ouais, même Anne Roumanoff pourrait pécho George Clooney sans trop de difficulté. C’est sensuel, c’est smoothy-mais-pas-trop, ça donne envie de boire des Mojitos les pieds dans l’eau !

Giorgio by Moroder
« My name is Giovanni Giorgio, but everybody calls me Giorgio ». C’est sur cette dernière phrase que commence une sorte de transe disco-electro incroyable. Tout est parfait et incroyablement ficelé. Un « calme » digne de la BO de Matrix revient vers 5:20min pour ré-enchainer de plus belle quelques secondes plus tard. Et c’est à ce moment précis que tu te dis « putain, ce sont des génies ! ».

Within
Quelques notes de piano, un vocoder parfait; et c’est le début d’une jolie mélodie aux paroles relativement naïves mais néanmoins touchantes. En fermant les yeux, on peut y voir un tableau du Douanier Rousseau ou de Dobrosav Milojević.

Instant Crush (ft. Julian Casablancas)
Surement LA chanson de l’album. On ne sait pas où se trouve, dans quel pays ou en quelle année. C’est totalement hors de tout ce qui peut être palpable. Et comme n’importe quelle drogue, on est vite en manque et le retour à la réalité peut être brutal.

Lose Yourself to Dance (ft. Pharrell Williams)
Je suis une grande fan de Grey’s Anatomy et notamment de la « théorie » de Callie Torres selon laquelle danser en sous-vêtements est libérateur et bon pour le moral. Et bien avec cette chanson c’est la même chose. Essayez de danser en sous-vêtements sur Lose Yourself to Dance, vous allez voir à quel point ça fait du bien !

Touch (ft. Paul Williams)
Touch est un peu l’ovni de l’album. La voix de Paul Williams est digne d’un titre de Hunky Dory (un album Bowie) et la musique des Daft est tout aussi déstructurée que complètement maitrisée. On passe par toutes les étapes.

Get Lucky (ft. Pharrell Williams)
Inutile d’en faire des caisses, vous connaissez tous ce morceau par coeur et savez qu’il fonctionne parfaitement du début à la fin.

Beyond
Ai-je le droit de vous dire que, pour moi, Beyond est le titre le plus ennuyant de l’album ? Je ne sais pas ce qu’il s’est passé avec ce morceau, mais je n’ai pas du tout accroché. C’est plat, c’est banal. NEXT.

Motherboard
Les premières notes sont toutes aussi insignifiantes que le morceau précédant, ça a du mal à démarrer mais on se laisse finalement vite emporter dans un voyage cosmique assez déroutant. Une bougie Diptyque, un rhum, et on est au paradis.

Fragments of Time (ft. Todd Edwards)
Malgré son coté très pop, je me suis laissée prendre au jeu très rapidement. Et pourtant Dieu sait que c’est pas du tout mon kiffe ! Ils sont forts quand même les Daft !

Doin’ it Right (ft. Panda Bear)
Tout comme Beyond, je me suis profondément ennuyée à l’écoute de cette chanson. Et je ne trouve vraiment rien à en tirer. Dommage…

Contact
Dernier titre de l’album, et pas des moindres. On retrouve le coté cosmique de Motherboard, la « Matrix’s touch » et la transe de Giorgio by Moroder, l’efficacité de Get Lucky et l’envie de danser en sous-vêtements de Lose Yourself to Dance. Une conclusion parfaite qui me ferait presque oublier les deux 0 pointés l’album.

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6 Comments

  1. Isabelle de Guinzan dit

    Ahah c’est dingue je me reconnais totalement dans ton parcours ! Jusque dans le « déclic » si on peut dire avec la prestation de Sirine que je n’avais pourtant pas aimée non plus ! Je ne me sens pas encore assez imprégnée pour être capable de chroniquer chaque chanson comme toi (j’aime écouter beaucoup, plusieurs fois pour me faire une vraie idée), mais c’est très sympa :)

    1. Autruche dit

      Ahah c’est marrant ça ! Une nana sur ma page Facebook m’a dit la même chose :)
      Comme quoi, merci Sirine alors ;)

  2. Lilie In The Cloud dit

    Et tu as tout à fait raison !
    J’ai adoré cet album dès ma première écoute, alors que pas mal de mes amis me rabâchaient que c’était de la merde, que c’était trop commercial…

  3. Eléo dit

    Mais oui c’est de la bombe!!! :-)) Instant Crush a tout de suite été ma favorite, gros coup de coeur pour Touch car j’adore Paul Williams (d’ailleurs film à voir absolument => phantom of the paradise! baré mais extra!) Bisous l’autruche

  4. omenriah dit

    Bin moi à la première écoute c’est Do’in it right qui m’est resté dans la tête plusieurs jours, et j’ai encore bcp d’affection pour ce titre. (Et j’aime pas Lose yourself to dance)
    Comme quoi il y en a vraiment pour tout le monde ! ;)

  5. marjoetcie dit

    totalement d’accord pour Instant Crush
    moi c’est une chanson qui me donne envie d’accélérer en voiture et tout larguer.
    Je l’ai découverte le jour de la sortie de l’album dans Paris la nuit, magique.
    Et puis Julian des Strokes… ahhhhh…. mais c’est une autre histoire.

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