Émétophobie j’écris ton nom sale pute.

Après avoir lu et relu les articles d’Annouchka et d’Anne-Claire, j’ai eu terriblement envie de vous parler, moi aussi de cette putain de phobie.

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas ce terme (voir même cette phobie), il s’agit (tout simplement) de la « peur ou anxiété intense et irrationnelle de vomir ».
La mienne ne se manifeste pas qu’avec mon vomi, mais aussi avec celui des autres, et les susceptibilités de voir des gens le faire. Le mot susceptibilité est très important dans la mesure où je suis constamment en train d’imaginer et/ou me faire des films sur les possibilités de vomir et/ou de voir des gens malades.
Je pourrais commencer en reprenant les termes d’Annouchka disant « j’ai toujours peur d’être mal comprise et de passer pour la cinglée de service, ou qu’on me voit comme une fille mal dans sa peau alors que ce n’est pas le cas du tout. Malgré ma phobie je n’en reste pas moins une personne psychologiquement équilibrée et très heureuse de vivre. » mais cela ne serait pas totalement vrai. En effet, cette phobie m’a valu plusieurs dépressions, mais on va y revenir.
J’ai beau chercher au plus profond de moi, je crois avoir toujours eu cette phobie. Mon plus lointain souvenirs de « vomi » remonte à la maternelle où un de mes camarades avait vomit dans la salle de sport, et en réfléchissant bien, je pense avoir subi les premiers symptômes des crises d’angoisse qui allaient rythmer ma vie.

Au collège cette phobie s’est transformée en phobie sociale et j’ai fait ma première dépression. Psychologues, psychiatres, généralistes, tout y est passé. A l’époque je ne connaissais pas vraiment mon émétophobie. Je savais qu’elle existait, mais ne pensais pas que cela venait d’elle. De plus je ne savais même pas qu’elle avait un nom la salope. Complètement droguée aux anxiolytiques et après plusieurs semaines d’absence, j’ai réussi à reprendre le chemin de l’école petit à petit.
Pendant les vacances d’été entre le collège et le lycée j’ai décidé d’arrêter définitivement les médocs et cela a plutôt bien réussi. (Alors qu’arrêter seule et d’un coup est totalement déconseillé).
Au début du lycée je n’ai pas le souvenir d’avoir été véritablement anxieuse, ni même m’être sentie dépassée par mon émétophobie. J’ai du faire des crises d’angoisse, mais rien de traumatisant. J’ai même eu une période où je pouvais boire plus que de raison (lors de grosses fêtes où des gens vomissaient, c’est vous dire !) ou prendre des stupéfiants sans que cela me stresse. Je ne sais pas si cette période était heureuse pour moi, car j’avais besoin de toutes ces drogues pour me sentir bien. Mais cela est une autre histoire. Dans mes souvenirs, je n’ai fait que 2 crises d’angoisse du à ma consommation excessive d’alcool et de drogue. Et c’est à cause (grâce ?) à la dernière que j’ai arrêté de me prendre des cuites. Cette nuit-là, j’ai vraiment cru que j’allais vomir. C’était horrible. Je m’en souviens encore. (Pour ce qui est des stupéfiants, j’ai tout simplement stoppé le jour où j’ai eu mon permis de conduire. Je ne voulais surtout pas le perdre en ayant fumé un joint 3 jours avant.)
Vers la fin du lycée ma phobie s’est re-transformée en phobie sociale et je suis retombée en dépression. Vraiment costaude. A la différence de celle du collège, j’ai vraiment compris que le centre du problème était l’émétophobie, mais je n’en parlais pas. Ou alors très peu. J’avais honte, très très honte, et me sentais vraiment débile face à cela. Je savais que je n’étais pas la seule à avoir cette peur, et pourtant je me sentais comme telle. Cette dépression a encore un souvenir très douloureux pour moi. Et je ne vais pouvoir tout vous raconter. Je me demande parfois même comment j’ai réussi à m’en sortir sans séquelles. A cette époque j’ai encore consulté plein de psy différents, des naturopathes, des étiopathes, TOUT. Et encore une fois ce sont les médocs qui ont eu raison de moi. Je me souviens encore de ce DS de maths où je suis arrivée toute titubante à cause des anxiolytiques bien trop puissants. Ouais, ça ne devait pas être beau à voir. Certes les médicaments m’ont beaucoup aidé à surmonter cette grave dépression, mais aussi et surtout mon entourage (qui n’avaient pas tous connaissance du fondement de mon mal-être). Pas mal de mes amis sont partis (c’est d’ailleurs souvent dans ces moments-là que l’on se rend compte de qui est qui), beaucoup se sont rapprochés et m’ont aidé. Dont un qui m’a véritablement sauvé la vie. J’ai également fait une rencontre très importante à mes yeux et mon cœur durant cette période. Petit à petit j’ai réussi, toujours avec l’aide de ces personnes et des médocs, à m’en sortir. Sans pour autant faire disparaitre mon émétophobie.
Depuis cette dure période elle est d’ailleurs plus que présente, cette pute. J’ai revu et vois toujours beaucoup de psy (pas tous en même temps hein, mais il est difficile de trouver le bon) pour, cette fois-ci, soigner et comprendre mon émétophobie, essentiellement. Également, je n’ai plus honte d’en parler, et l’explique régulièrement.
Avec une sophrologue pratiquant l’hypnose j’ai pu mettre le doigt sur quelque chose pouvant être à l’origine de cette phobie il y a quelques mois. Malheureusement, cela ne m’a pas pour autant guéri. Je continue encore à faire des crises d’angoisse pour tout et n’importe quoi. En effet, je vois et réussi toujours à trouver un rapport avec le vomi. C’est comme si ma vie ne tournait qu’autour de ça. En période de gastro je fais tout pour ne pas sortir de chez moi, et surtout je ne touche à rien. Je me lave les mains 15 000 fois par jour jusqu’à en provoquer des allergies à certains savons (ouais, carrément). Je ne mange jamais quelque chose de périmé et scrute en cachette les dates de péremption quand je suis invitée quelque part. J’évite les grosses soirées remplies de gens alcoolisés de peur qu’ils vomissent. Etc etc. La liste est tellement longue si vous saviez…

C’est vraiment fatigant de vivre avec une telle phobie. Et même si je ne suis pas la seule à en souffrir, je me sens souvent incomprise. Et croyez moi, je sais que la lutte n’est pas finie et qu’elle va être dure. Mais je garde espoir d’y arriver. Je ne sais pas vraiment comment, mais j’y crois. Je ne pense pas qu’avoir écrit cet article va me guérir, mais peut-être va-t-il m’aider ? Qui sait. En tout cas j’espère qu’il va réussir à vous présenter cette phobie et peut-être même aider certaines personnes à mettre un nom dessus.
En effet, malgré tout ce que j’ai pu vivre, et vis encore, de douloureux à cause de cette émétophobie j’essaye de le prendre comme une chance. Grâce à elle, ma capacité d’écoute et de compréhension face à la détresse et le mal-être de certaines personnes est sur-développé. Je comprends facilement les gens et arrive souvent à trouver les bons mots pour les aider. Je sais que c’est une grande chance.
Malheureusement, je ne vous apprendrais rien en vous disant qu’il est beaucoup plus facile d’aider les autres que soi-même…

P.S : J’ai réutilisé la même photo que pour cet article. On va donc la rebaptiser « photo qui annonce un article pas forcément drôle, donc si tu veux te marrer, tu peux passer ton chemin ».

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63 Comments

  1. Léa - What the L dit

    je connais cette phobie mais je ne savais pas qu’elle pouvait déboucher sur des dépressions ; pour moi vomir est une vraie angoisse (mon premier trimestre de grossesse a été atroce) mais ça ne prend pas de telles proportions. En tout cas bon courage avec ça.

    1. Autruche dit

      C’est aussi pour cela que je n’ai pas spécialement envie d’avoir d’enfants…

  2. Sue Banana dit

    Bah dis donc, je savais qu’on pouvait avoir peur du vomir et/ou de vomir mais je ne savais pas que ça avait un nom, (en même temps chaque phobie à son nom, moi même j’ai la phobie des lapins : « cuniculophobie ») et au delà de ça je n’imaginais pas que ça pussè générer un malaise sociale et des dépressions, on ne se rend pas compte comme la peur peut être handicapante…
    Courage pour ta quête du bien être en tout cas! ;)

    1. Autruche dit

      Merci beaucoup Magali <3
      Tu sais, j’ai aussi la phobie des crapauds (je ne connais pas le nom de cette peur). Rien que d’y penser je lève mes pieds et regarde partout par terre. Mais cela n’est pas du tout handicapant, au contraire ça me fait rire :)

  3. Sue Banana dit

    Bah dis donc, je savais qu’on pouvait avoir peur du vomir et/ou de vomir mais je ne savais pas que ça avait un nom, (en même temps chaque phobie à son nom, moi même j’ai la phobie des lapins : « cuniculophobie ») et au delà de ça je n’imaginais pas que ça pussè générer un malaise sociale et des dépressions, on ne se rend pas compte comme la peur peut être handicapante…
    Courage pour ta quête du bien être en tout cas! ;)

  4. pin-upapple dit

    Ton article m’a vraiment touché, tu sais que l’on avait déjà parlé brièvement de ça et que je suis dans le même cas, même si moi cela reste plutôt gérable et n’a jamais été à même de me pourrir la vie. Moi je me rappelle d’où ça vient (ma soeur qui me vomit dans les cheveux lorsque j’avais 4 ans) et je me rappelle que ça me choquait beaucoup plus lorsque j’étais petite que maintenant. Dès que j’apprenais que l’un de mes frères ou soeurs avait la gastro, je partais quelques jours chez mon père, au lycée moi je ne pouvais pas sortir en soirée car il était inconcevable pour moi de me retrouver avec des gens bourrés et donc du vomi, maintenant ça va un peu mieux, j’arrive un peu mieux à supporter le fait que ça puisse arriver à d’autres (mais pas devant moi !) mais pas encore à moi, il y a d’ailleurs quelques semaines j’ai eu la pire gueule de bois de ma vie et j’ai cru que j’allais vomir et ceci a provoqué pas mal de crises de panique. Et ça m’est même arrivé à nouveau la semaine dernière lorsque mon coloc a organisé une soirée dans notre appart où un des ses copains a vomi dans mes toilettes alors je me suis enfermée dans ma chambre à paniquer toute seule alors que je passais une super soirée avant.
    Bref je comprends ce que tu dois vivre, ça doit même être pire que moi et je sais que ça ne doit pas être facile à vivre et que les gens ont tendance à ne pas comprendre que ce n’est pas un simple dégoût mais une vraie peur. Peut-être qu’avec le temps ça aura tendance à diminuer et je pense que c’est important d’avoir autour de soi des personnes qui savent vraiment le mal que ça peut faire, pas comme les gens qui prennent ça à la rigolade.
    Je te souhaite bon courage <3

    1. Autruche dit

      Oui je me souviens bien de notre discussion. Et ça m’avait d’ailleurs « rassurée » lors de notre week-end :)
      Je comprends très très bien ce que tu as ressenti lors de ta dernière soirée. Réussir à gâcher des bons moments, à cause d’une telle connerie c’est vraiment fatiguant.

      Merci beaucoup jolie Pauline <3

  5. July dit

    Waouh! Il est 7h je suis au fin fond de la Thaïlande et je ne peux pas m’empêcher de commenter pour t’apporter tout mon soutien! <3

    1. Autruche dit

      Merci chaton <3 !
      Surtout, éclatez-vous bien en Thaïlande !

  6. EL_DoDo dit

    J’en ai marre, je suis dans l’impasse. Je fais des crises d’angoisses que j’ai presque guéri avec des psychologues j’en suis à ma 8eme séance avec eux. Sauf que … La « pute » était de retour. Ce qui à redémarré mes crises d’angoisses. Si j’explique bien: Mes crises d’angoisses me bouffent les intestins & l’estomac ce qui me rend malade et de plus elles me serrent la gorge ce qui me donne envie de vomir. Ce matin encore j’ai du faire demi-tour avant d’entrer au collège car j’ai eu les fameuses contraction du vomissement. Et pour bien arranger les choses devant mes propres amis qui arrivaient au loin. Je ne sais plus quoi faire. Je ne fume pas, je ne prends pas de drogues & hier un prof que tout le monde considère comme fou, m’as engueulé comme si j’avais buté un chat parce que j’avais un chewinggum( qui me déstresse un peu) et du coup je fais quoi maintenant ? Il me reste pas grand chose après ça … ah si: Le suicide & la drogue. –« 

    1. Autruche dit

      Surtout, il ne faut pas penser au suicide et à la drogue. Cela ne va rien arranger et tu n’auras pas pu combattre la « pute ».
      Il faut vraiment que tu arrives à en parler à ton entourage et tes amis. Cela ne peut que te faire du bien.

      Bon courage, et tiens le coup !

  7. Djahann dit

    Je te soutiens. J’ai connu ça. Je ne suis pas encore tout à fait guérie puisque ça me traverse encore l’esprit. Mais ça ne me prive plus de certains aspects de la vie (ah si, j’ai toujours du mal à aller au cinéma !)

    1. Autruche dit

      Je suis ravie de lire que l’on peut s’en sortir. Même qu’un tout petit peu.
      D’ailleurs si tu as une recette magique, je suis preneuse ;)

    2. Djahann dit

      je n’ai pas de recette magique. En fait, j’ai rencontré MonChéri au même moment, il m’a aidée, soutenue. et ça me rendait malade d’aller le voir à chaque fois. mais il a été patient, à compris. Et je suis allée chez une homéopathe qui m’a écoutée, et m’a appris des exercices de respiration et de positionnement (genre, m’imaginer dans un resto, comprendre ce qui m’angoisse, mesurer les distances et « éloigner » les murs virtuellement ce qui permet de moins se sentir oppressée). petit à petit, j’ai réussi à vaincre cette angoisse de vomir. J’ai de moins en moins réfléchis à « tiens faut que je me promène dans cette rue plutôt que dans celle là car ça sera plus facile si j’ai envie de vomir ». Donc voilà, je me considère guérie. ça peut revenir très occasionnellement, et il ne reste que pour le ciné que j’y pense. Par contre depuis tout ça, je crois que je plus claustrophobe qu’avant. et je ne suis plus capable d’aller dans la foule à un concert (et puis j’ai vieillit, ça joue peut être !). Bon courage, tu vas t’en sortir. si tu as besoin n’hésite pas à me contacter (je suis sur HC sous le même pseudo)

  8. LaNe dit

    Je connaissais cette phobie mais je ne savais pas que ça pouvait être à ce point, et aussi handicapant… la plupart des gens qui annoncent avoir une phobie quelconque ont une légère phobie et du coup on oublie que c’est une vraie maladie, que c’est grave. En l’occurrence je n’imaginais pas que l’émétophobie pouvait avoir tant de conséquences dans la vie de tous les jours.
    Merci d’avoir partagé ton expérience, c’est très intéressant. Et bon courage, surtout !!

    1. Autruche dit

      Quand cette phobie est vraiment présente on la voit partout, et on se fait des films sur tout: « Et si je voyais quelqu’un vomir », « Et si j’avais envie de vomir », « Et si, et si, et si……. »
      C’est plus l’anticipation qui est handicapante.

      Merci pour ton soutien.

  9. Deborah dit

    Je connais cette phobie ma meilleure amie a exactement la même chose, ce n’est pas facile de comprendre de l’extérieur comment ça peut autant pourrir la vie mais j’essaye de comprendre et aussi de soutenir :) J’espère que vous trouverez des solutions pour vous alléger de ce poids :à

    1. Autruche dit

      J’espère que mon article à pu t’aider à comprendre certaines choses et que cela va pouvoir aider ton amie alors :)

  10. MADMOISELLENUNO dit

    J’ai été phobique sociale toute ma vie, à base de dépressions bien pourries, de crises d’angoisse quotidiennes, de psy pourris et de traitements de cheval. J’ai passé la totalité de mon lycée à l’infirmerie pour qu’on appelle papa/maman pour venir me chercher. J’ai fait des études dans le social (tiens comme c’est bizarre cette capacité d’empathie) et j’ai commencé à bosser toujours dans le même état. Puis au bout de quelques temps, à bout de force de lutter contre tout ça depuis tant d’années, j’ai fait THE dépression, j’ai rencontré un super psy qui m’a sauvé la vie, j’ai monté ma petite entreprise et aujourd’hui, à 31 ans je peux dire que la vie est belle, que je suis heureuse et guérie. Tout ça pour te dire que durant toutes ces années, je ne m’imaginais pas une seconde pouvoir guérir, je pensais vivre comme ça toute ma vie. Et pourtant c’est bien le cas. Alors, bon courage, on va tous les niquer et si tu veux envoie moi un petit mail si t’as besoin de tuyaux!!

    1. Autruche dit

      Cela fait tellement du bien de lire un témoignage positif !
      C’est vrai que parfois je me dis que je pourrais jamais guérir, et je baisse les bras. Mais c’est bien trop dangereux ! Ceci dit, je sais que je n’ai pas non plus envie de combattre cette phobie toute ma vie. Alors j’y crois, et espère au plus profond de moi. Je serais même prête à me faire ouvrir le crane pour me faire enlever le bout de cerveau qui cloche si cela existait, c’est pour dire ! :)

      Par contre je n’arrive pas à trouver ton adresse mail. Au cas où, la mienne est affichée en haut à droite de mon blog.

      Merci :)

  11. MADMOISELLENUNO dit

    J’ai été phobique sociale toute ma vie, à base de dépressions bien pourries, de crises d’angoisse quotidiennes, de psy pourris et de traitements de cheval. J’ai passé la totalité de mon lycée à l’infirmerie pour qu’on appelle papa/maman pour venir me chercher. J’ai fait des études dans le social (tiens comme c’est bizarre cette capacité d’empathie) et j’ai commencé à bosser toujours dans le même état. Puis au bout de quelques temps, à bout de force de lutter contre tout ça depuis tant d’années, j’ai fait THE dépression, j’ai rencontré un super psy qui m’a sauvé la vie, j’ai monté ma petite entreprise et aujourd’hui, à 31 ans je peux dire que la vie est belle, que je suis heureuse et guérie. Tout ça pour te dire que durant toutes ces années, je ne m’imaginais pas une seconde pouvoir guérir, je pensais vivre comme ça toute ma vie. Et pourtant c’est bien le cas. Alors, bon courage, on va tous les niquer et si tu veux envoie moi un petit mail si t’as besoin de tuyaux!!

  12. Aline Éa dit

    Je ne savais pas que cette phobie avait un nom, déjà. Et j’étais loin de me douter qu’on pouvait aller bien au delà du dégoût. Tu exprimes une vraie souffrance, un putain de handicap et c’est rageant de se dire qu’on peut -a priori ?- pas t’aider. Je me souviens avoir déjà pensé « ouais bah c’est bon, tout le monde trouve ça dégueu du vomi, hein », à cause de gens qui comme l’a dit LaNe s’auto-proclament phobiques au moindre pet de travers. Et il en va de même pour ceux qui « font une dépression » tous les 3 jours parce qu’ils ont un coup de blues.
    Ces gens qui décrédibilisent ceux qui sont vraiment mal m’énervent au plus haut point (ya aussi ceux qui ont la grippe dès qu’ils éternuent, mais ça rentre pas trop dans le sujet, en tout cas j’espère parce que sinon on va avoir du mal à cohabiter, je suis une trompette !).
    Je te trouve très courageuse de nous avoir raconté ton expérience ici, devant tout le monde. Ca me fait rager de te voir habituellement toute cool et de découvrir qu’en fait cette Pute refuse de te laisser tranquille.
    Je te souhaite donc moult courage pour arriver à vaincre tout ça, mais l’Autruche est une battante et elle a des c*******, et va un beau jour botter le c** à cette p*** ça se voit. :) (que de censure, on dirait une chanson d’Eminem qui passe à la radio).
    =********* !

  13. Solenn dit

    Poupette, je te donne tout mon soutien, et je te dis courage <3 <3 <3 <3

  14. (madein)Faro dit

    Bah écoute, tu as tout mon soutien car ça ne doit pas être facile !
    Pour ma part, je ne te prendrai jamais pour une dingue, car ma phobie c’est les moignons… Et oui :)
    J’en rigole mais je suis traumatisée quand j’en vois !

    Bises et bon weekend !
    Mange pas trop de chocolat, la crise de foie c’est pas recommandé dans ton cas ;)

    1. Autruche dit

      Comme quoi, on a tous nos phobies. Et elles souvent « idiotes », car ce n’est ni un moignon ni un vomi qui va nous tuer (quoi que… :) ).

      Je vais essayer de ne pas trop me goinfrer, mais pourtant je suis une vraie gourmande et mange beaucoup !

      Bises

  15. whatkatydidnext dit

    Mon neveu souffre de cette phobie et vu de l’extérieur c’est assez déconcertant. Ca peut facilement paraître exagéré, dingue. Je n’avais jamais pensé qu’une véritable détresse pouvait se cacher derrière, après tout pour les gens ce n’est « que » du vomi, en tout cas je n’ai pas l’impression qu’il en soit là (il n’a que 5 ans en même temps), mais ton article me fait un peu flipper quant à la potentielle évolution de sa phobie …

    1. Autruche dit

      A part le rassurer en lui disant que ce n’est pas grave de vomir, que c’est naturel, que ce n’est certes pas agréable mais que c’est normal de le faire de temps en temps, je ne vois pas quoi faire d’autre. Et surtout lui apprendre à le faire seul (enfin, pas tout de suite, mais quand il sera plus grand).
      En tout cas je pense qu’il faut le rassurer et surtout lui montrer que ce n’est pas grave.
      :)

  16. annouchkaa dit

    Ça m’a fait tout drôle de redécouvrir mon vieil article car depuis je pense avoir fait un petit bout de chemin (en avant), comme quoi on peut tout de même sortir de ce cercle infernal ;)

    Je me demande si finalement ce n’est pas la dépression qui entraîne l’émétophobie plutôt que l’inverse… ou du moins l’aggrave. Je ne sais pas si c’est le cas pour toi, mais pour moi il s’agit plutôt de crises, l’émétophobie revient au grand galop dans les périodes de grand stress, de profond mal-être ou manque de confiance en soi. J’ai traversé une période difficile il y a 3/4 ans et l’émétophobie n’a jamais été aussi forte qu’à cette époque.

    La grossesse me faisait peur mais finalement ça m’a servi de thérapie et beaucoup changé ma vision des choses. Guérir le mal par le mal comme on dit ;) 9 mois de nausées 24h/24, ça aide à prendre du recul même si j’avais toujours cette angoisse de vomir. Maintenant je suis capable de faire la différence entre une nausée réelle et une nausée « psy » et irréelle (car pour le coup la nausée psy pourrit vraiment la vie). Et surtout, avec un boulot prenant et un petit garçon au centre de mes priorités, je n’ai plus le temps de broyer du noir et d’avoir des angoisses. Si une maman commence à se laisser aller à ses peurs, comment peut-elle protéger ses enfants ? Je n’ai plus le droit d’être faible pour une flaque de vomi. Alors bien sûr, je ne suis évidemment pas guérie. Je panique quand j’ai le coeur qui tourne, je fuis la gastro comme la peste et je redoute les premières nausées de mon fils, mais il faut bien continuer à vivre normalement, du moins essayer !

    Ça me fait vraiment de la peine de te savoir dans cet état, je trouve ça bien que tu aies eu le courage d’en faire un article. Ne pas avoir honte d’en parler, c’est déjà un joli bond en avant ;)

    1. Autruche dit

      Je suis ravie de t’entendre dire que tu as réussi à faire un bout de chemin depuis ton article.

      La liaison dépression/émétophobie est un cercle vicieux. Je sais que c’est elle qui provoque mes dépressions, et quand je suis en plein dedans je décuple ma phobie. C’est le serpent qui se mord la queue.

      Tu m’avais déjà parlé de ta grossesse et ta phobie, et je suis sure que c’est l’un des meilleurs «  » »remède » » ». Et réussir à faire la différence entre les différentes nausées est un énorme pas que j’espère arriver à faire.

      Merci beaucoup pour ton commentaire et notre discussion sur twitter.
      <3

  17. Eve.G dit

    Je compatis, j’ai du mal à imaginer l’angoisse que ça doit être mais tu l’exprimes très bien, ça doit être très dur de se voir se désociabiliser sans pouvoir lutter!
    Bon courage, j’espère que ça s’arrangera!
    Biz

  18. Anonymous dit

    Je te souhaite beaucoup de courage pour vaincre cette « pute »!Moi à chaque fois que je vomi…c’est con mais je pleure…
    J’en ai connue une autre … »pute »….tenace….qui m’a bouffé le corps et une (trop) grande partie de ma vie…Et je suis d’accord avec toi lorsque tu mets en avant que cela développe l’empathie…parfois même à l’extrême. Je te souhaite bon courage pour vaincre tout ça très sincèrement!!

  19. lilly dit

    Je compatis à 3000% étant moi même émétophobe depuis… bah depuis toujours !! Je pense que nous avons le même âge et j’ai eu la même passade que toi au lycée, soirée/alcool à outrance etc… ma phobie n’était pas aussi forte à l’époque j’ai l’impression. Pour moi qui veux devenir psychologue et qui suis en forma de sophrologue… je vais devoir travailler sur moi. En tous cas… le plus dur pour moi a été et est toujours le foutage de gueule des gens vis à vis de sa. On ma souvent dit « n’en fait pas tout un cake c’est rien ». Une amie de chéri a le don de parlé des soirées vomit/alcool en permanence et j’arrive a ne plus partir en courant. J’arrive même a regarder un film alors que pendant des mois j’avais toujours peur et je coupais le film au moindre signe de vomit. J’en parle rarement mais quand je le fais, on ne me croit pas… on ne sais pas que quand mon chéri me dit qu’il se sent mal, je n’en dort pas de la nuit. J’ai même vu, ne plus allé au toilettes chez moi pendant 2semaines car je savais que quelqu’un y avait été malade. Je suis déjà paniquée à l’idée d’avoir un jour un enfant, pour moi pendant 9mois et si l’enfant est malade? Bref je digresse !! Bon courage en tous cas^^

    1. Autruche dit

      Cela n’est vraiment pas étonnant que tu veuilles devenir psy et sophrologue. Comme si tu voulais avant tout te guérir. J’espère que tu vas y arriver. Bon courage à toi aussi.

    2. lilly dit

      J’ai appris des tas de trucs en psycho qui m’on vraiment aidé, les comportementalistes sont des génies !! je mange du périmé, je ne me lave plus les mains 45 fois par jour, je peux avoir des nausées sans paniquer. Mais je ne serais jamais guérit à 100%. Mon père est éméto, j’ai connu sa depuis que je suis née… En tous cas, je pourrais peut-être aider les gens comme moi avec la sophro (dans 1an!!) et avec la psycho dans… 2/3ans lol !!

  20. juliette dit

    Je suis émétophobe (c’est très profondément ancré en moi depuis l’école primaire), et ce qui m’a plus aidée jusqu’à aujourd’hui, c’est la thérapie comportementale cognitive. Je suis toujours phobique mais j’ai appris à faire plein de choses que je n’aurais jamais imaginé pouvoir faire : manger un yaourt périmé par exemple. Donc voila, ça peut être une piste… Je te souhaite bon courage, tu es loin d’être seule et donc loin d’être incomprise, si ça peut t’aider :)

    1. Autruche dit

      J’ai déjà essayé cette thérapie, malheureusement je suis tombée sur un mauvais psy.
      Je ne sais si celui que je vois actuellement la pratique, mais je crois en lui (et surtout en moi !)

      Merci

  21. Caetera dit

    Sale histoire… C’est courageux d’en parler comme ça, d’aborder des choses pas facile avec nous tes lecteurs, plus habitués à entendre parler chiffon. Je te souhaite bien du courage pour affronter ces maux!

    xx

  22. Ibtissem dit

    Je viens de lire ton article est tu en parles avec beaucoup de courage, de force et de recul! J’admire vraiment que tu puisses nous faire part de ce vécu!
    Je ne peux que te souhaiter pleins de courage et de volonté!
    Bon weekend! =)

    1. Autruche dit

      Merci Itbissem. Et merci pour ta fidélité et tes commentaires :)

  23. Fanny dit

    (Je sais que c’est ridicule de juste t’écrire ça. Et seulement maintenant aussi. En fait, j’l’ai déjà lu, et j’ai reflechi, y a-t-il une chose que je pouvais dire, pour t’apaiser ? Je ne vois pas, en fait.. J’ne partage pas cette phobie, donc difficile de trouver les mots justes.

    (Moi, c’était plutôt l’abandon. Une bête histoire, une petite soeur décédée quand j’étais toute petite, l’interprétation d’une môme de un an et demi ne vaut rien, apparemment, j’voulais pas comprendre que mes parents avaient pas « rapporté » le bébé parce qu’il n’était pas parfait, et qu’ils ne feraient pas la même chose avec moi, quoi qu’il arrive. Enfin bref, ça m’a longtemps poursuivie, jusqu’à il y a quelques années (plus des rechutes, faut pas exagérer), à s’attacher tjs au mauvais mec, tout faire par peur du rejet… Quand j’ai compris « vraiment » le pourquoi du comment, et que j’ai su ce que je voulais -ou pas- pour ma vie.)

    Du coup, je ne peux pas vmt te comprendre (quoi que j’ai développé un « instinct » aussi…), mais je te soutiens, sincèrement.)

  24. Ta3mam dit

    Je suis toujours à la fois « choquée » (parce que putain, quelle phobie merdique, et surtout, quotidienne), et un peu rassurée (je suis pas seule…) de lire que d’autres personnes ont cette phobie… et surtout, en souffrent aussi…

    La période de gastro, je connais aussi, j’en arrive à avoir les mains qui brûlent (et mon copain, compatissant, aussi) tant je les lave, je guette la carte sentinelle toutes les semaines, avec toujours un peu d’appréhension : on est dans le vert ?? … Quand quelqu’un me dit qu’il/elle est malade, je lui demande toujours « tu n’as pas la gastro » ? Les gens se moquent parfois, parce qu’ils ne comprennent pas. On me dit souvent que je suis hypocondriaque, alors que ça n’a pas de rapport …

    J’ai cette phobie depuis que j’ai 6 ans, je me demande souvent si un jour elle s’en ira … ou si je devrais me la coltiner toute ma vie …

    L’émétophobie est une vraie merde, j’espère que tu t’en sortiras. C’est cool que tu aies réussi à en parler. Je pense que ça aide vraiment quand on arrive à exprimer ce que l’on ressent, et qu’on se sent moins seule…

    Merci de ton article, bien à toi

  25. Perrine dit

    Ma pauvre …

    Moi je suis plutôt atteinte de l’inverse. Non je ne suis pas une fana du vomi, loin de là mais disons que si j’étais atteinte de la même phobie que toi, je serais bien profondément dans la mouise.

    Pour la faire simple, à la moindre angoisse un peu trop forte, le moindre cauchemar, le moindre chagrin, je me retrouve en tête à tête avec la cuvette de mes WC.

    Et je ne te parle pas du plus petit vent de la plus petite gastro, c’est radical je me la prends OBLIGATOIREMENT et là c’est trois jours à ne rien pouvoir garder.

    En gros, mon système digestif régit ma vie.

    Je suis ton pire cauchemar je crois :)

    Bon courage en tout cas !!

  26. Anabanana dit

    Salut L’Autruche, je n’ai jamais commenté bien que je suis ton blog de très près et ce depuis un moment… Étant Nantaise, j’apprécie beaucoup tes péripéties et la façon dont tu écris! :)
    Je suis sujette aux crises d’angoisse (pour des raisons différentes des tiennes) et la seule chose qui m’ait fait du bien est la rencontre avec une psychothérapeute (le psy n’a servi à rien dans mon cas puisqu’il ne savait pas ce que j’avais). Pense-y! ;)
    Bon courage et bonne continuation…!!

  27. Ness dit

    Bonjour,

    Je lis souvent des forums sur l’emetophobie, mais pour la première fois je vais essayé de parler de cette maladie qui me ronge chaque jour peu à peu !! Ton témoignage m’a particulièrement touché car tu ne mâche pas tes mots !! En période hivernal mes angoisses sont tel que je pense à me jeté par la fenêtre pour en finir avec tout ça !! ( mon fils et mon mari m’en empêche dieu merci )
    Mon mari a eu une gastro la semaine dernière et malheureusement j’ai presque cessé de me nourrir, je ne suis déjà pas très grosse ( 53kg pour 1m64 ) il fût une période où je suis descendu à 44 kg je mettais du 34 :(
    je ne sais comment sortir de cette engrenage, ni même vers qui me tourner ! Sur des forum on conseil de faire une thérapie cognitive comportementale, mais cela aboutit-il vraiment ?!
    Je n’ai pas envie de me nourrir de cachets…
    De plus mon poids me mets encore plus mal à l’aise sur mon quotidien, certainement sur le regard que portent les gens qui ne connaissent pas ma maladie !!! peur qu’ils pensent que je sois anorexique, même si c’est un peu ça …. mais comment passer au dessus de tous ça !! mais merde pourquoi tant de peur à vomir alors qu’au final c’est pour que le corps combattent !!! lutter chaque instant avec son corps pour éviter tout vomissement !!! quand pour certains c’est tellement facile, se foutre de se mettre une mine ou même se foutre de manger des fruit de mer !!! enfin je te souhaite bonne continuation et j’espère vivement que tu puisse sortir de cet enfer…
    si tu souhaite rester en contact avec moi, je te donne mon adresse mail du moins celle de mon conjoint mehdi.neggar@orange.fr
    A bientôt j’espère….

  28. TiteDelph dit

    Coucou, merci pour ton mot sous le même genre d’article… On est tant à en souffrir et je me rends compte qu’elle débouche sur un mal-être qui conduit bien loin (l’anorexie est distincte, chez moi par contre, je me suis rendue compte que je m’étais mal exprimée. En fait un psy m’a un jour fait comprendre que mon subconscient faisait que j’avais cette phobie, pour prétexter le fait de ne plus manger, il avait fait de la parallèle, pas idiot d’ailleurs entre les 2), mais je sais pourquoi j’ai cette phobie. Ma grand-mère l’avait aussi. J’étais toute petite, je l’entendais dire « ne mangez pas tant, vous allez être malades », elle mangeait toujours la même chose, parce que çà la rassurait. Dès qu’on lui proposait autre chose, elle répondait « ah non je vais être malade tu sais bien ». Elle a fini sa vie avec une sonde gastrique, à cause d’une anorexie des personnes âgées. J’ai oublié d’ailleurs de dire dans mon article que souvent, avant, je mangeais par couleurs ou par consistance. Autant que çà ressorte pas tout mélangé…. pfff…. Elle est épuisante, elle nous manipule, mais comme je le dis dans l’espoir que çà réussisse, plus on se confronte à des situations qui peuvent nous effrayer et provoquer des crises de panique (ce n’est pas pour autant que je vais aller m’aventurer dans une foule terrible, pour me lancer des défis), petit à petit et prendre chaque victoire comme quelque chose qui va à son encontre. Elle finira bien par nous laisser….. Je le souhaite en tout cas. Plein de courage pour toi aussi et suis là si tu as besoin. Notre phobie commune aura au moins permis de te rencontrer. Merci pour le lien d’ailleurs ;-) Bises et bonne soirée

  29. Sahra dit

    Vraiment désolée que ta phobie ne te quitte pas et te fasse vivre cet enfer. Je te souhaite vraiment d’arriver a t’en sortir. On te sent courageuse et volontaire, ce qui fait ressentir d’autant plus que la phobie est vraiment un adversaire puissant.
    J’ai découvert que le probleme de ma fille de 6 ans soulevait depuis quelques temps portait un nom : l’emetophobie. Et je suis ravie de t’entendre traiter cette saloperie de tous les noms, car c’est exactement ce que j’ai aussi envie de lui dire. Je ressens de la peur, de la culpabilité. Je ne connais pas l’origine de son trouble et j’essaie de la rassurer, de discuter, de cerner ce qui génère cette angoisse. J’essaie de lui donner des conseils pour ne pas se laisser dominer par sa phobie, se battre progressivement tout en lui expliquant que je comprends ses peurs. J’ai rendez vous chez un spécialiste mais au vu des commentaires sur internet j’ai l’impression que cela risque de ne pas être très utile. Si au moins je comprenais l’origine de son trouble…

    1. Autruche dit

      Merci pour ton commentaire Sahra.
      J’ai mis de longues années à comprendre d’où venait mon mal-être puis à l’assumer. Ta fille a cette chance d’avoir mis un mot sur sa phobie et je suis sure qu’elle va s’en sortir très vite avec l’aide de spécialistes.
      Bon courage à elle et à toi aussi.

      1. Sahra dit

        Tout ce que j’avais besoin d’entendre. Merci pour ta réponse et pour cette page, ou comment traiter de facon legere un sujet pas marrant. Bon courage.

  30. Marla dit

    Je me sens complètement moins seule en voyant cet article. Putain! Pendant des années j’ai cru que j’étais la seule barge à penser vomi, à vivre vomi, à tout faire en rapport de ces peurs incontrôlables de vomir. Tous les jours j’y pense, beaucoup moins quand mes journées sont remplies, il suffit que le week-end arrive pour que mes envies de vomir reviennent. J’en viens moi aussi à redouter les soirées, d’ailleurs il devient presque habituel pour moi de me barrer avant la fin parce que je tremble, j’angoisse à l’idée de voir quelqu’un vomir, voire même à croire que c’est moi qui vais vomir. Mais quand je rentre chez moi, et que j’arrive à m’endormir, tout va mieux, je passe ma nuit et le lendemain je me sens bien! Jusqu’au premier repas de la journée…c’est tous les jours comme ça, parfois plus ou moins présent. J’ai toujours mon vogalib dans mon sac, d’ailleurs je me tape une angoisse phénoménale depuis que j’ai appris par les informations que les antiémétiques (Domperidone) allaient être interdits pour cause de nombreuses morts subites. J’espère qu’il restera toujours un médoc qui puisse me rassurer car tu peux être sûre que si je n’ai pas mes cachets sur moi j’aurai la gerbe. C’est fatiguant de penser à ça tout le temps, fatiguant de ne toucher à rien, de penser qu’à ça, toute la journée! Ça me rend folle, et ça me pourrit vraiment la vie. Parfois même j’en chiale parce que personne ne comprend réellement mon inquiétude immense. Mais aussi parce que j’ai peur que ca dure toute ma vie. Même si ma mère et mon grand père ont eux aussi très peur de ça, ils ne se rendent pas malades et ne comprennent pas comment ce sujet peut prendre autant d’ampleur dans ma vie. J’ai peur tout le temps. Parfois quand je suis en grosse crise, je me dis même que je préférerai mourir plutôt que de revivre quelque chose pareil. J’ai vomi deux fois dans ma vie pour cause d’indigestion, deux fois en pleine nuit. La dernière fois remonte à 3 ans. De plus je suis en formation pour travailler dans le médical en tant qu’aide soignante, mais bien entendu, quand arrivent les périodes de gastro, j’ai presque envie de me foutre en arrêt maladie pour ne pas croiser « cette pute » comme tu dis si bien ! J’ai même envie d’aller vivre à la montagne pour pas que les microbes soient actifs car oui; là aussi j’ai vu que les microbes ne prolifèrent pas à cause du froid. Et pourtant dieu sait comme j’aime le sud! Bref. Si je suis là c’est parce que j’ai vraiment besoin de quelqu’un a qui parler, je n’ai plus beaucoup de monde autour de moi pour discuter de ça et encore moins de gens qui me comprennent. Je ne pense pas pouvoir remédier à tout ça un jour, mais tout ce que je veux c’est me sentir moins seule dans ce combat psychologique quotidien. Merci à toi pour cet article, je sais qu’il n’est pas de cette année mais j’ose espérer une réponse de ta part dans ma boîte mail. Merci encore, tu as en quelques sortes illuminé ma soirée…

    1. Autruche dit

      Merci pour ton commentaire Marla.
      En effet, nous ne sommes pas les seules à avoir cette phobie ! J’ai même entendu dire qu’il s’agissait d’une phobie très répandue…
      Le fait que tu sois en formation d’aide soignante est génial ! Même moi j’en serai incapable. Je pense que c’est un pas immense dans ce combat contre l’émétophobie. Bravo à toi !

  31. Marla dit

    Ps: et dans le cas où je ne consulterai pas mes mails, mon Facebook est Marla Singer. Il y en a pas mal je crois, ma photo de profil est sombre et j’ai les cheveux rouges…Merci.

  32. Manue dit

    Coucou, je voulais savoir si tu avais fini par guérir … ?
    Moi aussi, j’ai cette horrible phobie de merde!!! :(

    1. Autruche dit

      Hello, non toujours pas… Il y a des hauts et des bas en fonction des périodes…

  33. pecqueret dit

    Hello, ma fille est atteinte d’éméto. Qui l’empêche de s’alimenter normalement. Elle est tombée à 40 kilos. Elle est suivie par psy, sophro. pédiatre… Je me ddais si l’un(e) d’entre vs avait tenté l’homéopathie et quoi en homéo… Preneuse de ttes les pistes possibles pour la sortir de là, de son anxiété permanente qui la conduit doucement mais surement vers la dépression. Merci, V.

  34. Palla dit

    Tout à fait moi cette article -.- C’est épuisant ! Actuellement je suis au Maroc et tout les soirs je suis en panique à l’idée d’avoir attraper la tourista ! Bref marre marre marre c’est ingérable

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